Activateur d’Andresen-Haupl (1925)

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Activateur d’Andresen-Haupl (1925)

L’activateur de V. Andresen se répand de façon notable à partir de 1940 et est aussitôt adopté, copié, modifié, perfectionné dans tous les pays d’Europe, faisant écho à l’enthousiasme du développement de la thérapeutique fonctionnelle.

Andresen met au point un appareil passif qui conduit la mandibule dans une position plus avancée lors de la fermeture de la bouche.

Cet appareil, apparenté au monobloc de Robin, est mobile et porté exclusivement la nuit, dans le traitement des classes II. Il est destiné à influencer et transformer les composantes anatomiques et masticatrices. Il se distingue par son armature qui fixe la position de morsure grâce à l’interposition de résine et qui transmet au massif facial la réponse fonctionnelle à la position mandibulaire thérapeutique. C’est l’effet activateur. L’activateur d’Andresen est utilisé en hyperpropulsion. Le déplacement de la mandibule est donc le point important car son abaissement, grâce à l’appareil, provoque l’allongement de certains muscles. En abaissant la mandibule de 4 à 6 mm, et en construisant un appareil de type plaque bi-maxillaire avec un arc vestibulaire, on place les muscles masticateurs temporaux ou orbiculaires en tension. La position d’hyperpropulsion provoque une contraction des muscles ptérygoïdiens latéraux, ce qui stimule l’activité des centres de croissance mandibulaire. Cette position provoque également une mise en tension des muscles rétropulseurs. Celle-ci entraîne une force inverse de recul mandibulaire qui est transmise par l’intermédiaire de l’activateur au maxillaire qui est alors freiné dans sa croissance sagittale. Ainsi, l’action orthopédique de l’activateur se résume en une stimulation de la croissance mandibulaire et un freinage de la croissance maxillaire. De plus, il existe, en raison de l’effet tiroir, une action orthodontique :

  • L’arcade maxillaire, dans son ensemble, a tendance à se verser distalement avec une linguoversion des incisives.
  • L’arcade mandibulaire, dans son ensemble, a tendance à se verser mésialement avec une vestibuloversion des incisives.

Références :
– Orthod Fr 1968;39:614-615.
– Boileau M.J. Orthodontie de l’enfant et du jeune adulte, principes et moyens thérapeutiques. Tome 1. Paris : Masson. 2011.
– L’évolution des appareils orthodontiques de 1728 à 2007. Julien Philippe, Patrice Guédon. Orthod Fr 2007;78(4).

2018-12-07T16:10:39+00:00