Les gouttières de surélévation (1906)

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Les gouttières de surélévation (1906)

Les gouttières constituent un excellent moyen d’ancrage. Leurs emplois se bornent cependant à quelques cas précis. Elles sont indiquées:

  • Quand les dents ne permettent pas de prendre sur elles de bons points d’appuis par bagues : dents coniques ou très abrasées en totalité, ou reconstituées et peu solides.
  • Lorsqu’une surélévation est nécessaire au niveau des molaires et prémolaires.
  • Lors de la disjonction maxillaire.

Nous devons attirer votre attention sur une technique particulière imaginée par M. Chateau. Les gouttières de surélévation scellées permettent de traiter les infra-alvéolies molaires et les supraclusions incisives. Utilisées unilatéralement, elles permettent dans un premier temps l’égression des secteurs latéraux du côté opposé. Lors de la dépose de la gouttière, une béance de l’épaisseur de la gouttière est observée du côté scellé : elle se réduit spontanément.

La gouttière ayant supprimé l’obstacle au développement constitué par la supraclusion incisive, la propulsion mandibulaire spontanée est obtenue, ainsi que l’avancement de la langue, entraînant le développement de l’arcade supérieure.

Elles peuvent faire partie d’un ensemble permettant de traiter l’endognathie uni ou bimaxillaire associée à l’aide d’un monobloc avec gouttière unilatérale ou bien un disjoncteur lent de Chateau.

Elles constituent donc la méthode de choix pour les traitements précoces (de 4 à 7 ans) en facilitant une amélioration spontanée d’un grand nombre de dysmorphoses : proalvéolie supérieure, rétrognathie mandibulaire, endognathie supérieure.

Enfin, elles ne sont pas scellées, et a priori très bien tolérées, notamment par l’adulte : le scellement n’est présenté que comme une punition à prévoir s’il n’y a pas de progrès.

2018-12-10T17:48:26+00:00