Monobloc de Pierre Robin (1902)

Monobloc de Pierre Robin (1902)

« Tout provient des troubles fonctionnels (mastication mais surtout ventilation incomplète) : les dysmorphoses dento-cranio-vertébrales sont la signature des troubles fonctionnels des organes contenus dans la tête » (P. Robin).

Le monobloc de P. Robin, présenté en 1902 comme appareil d’expansion, fut utilisé à partir de 1922 pour traiter la glossoptose, c’est-à-dire le recul de la mandibule et de la langue. Il est constitué d’un vérin à guide écartant les deux moitiés d’une plaque fendue bimaxillaire. Il peut être considéré comme la fusion en un seul appareil d’une plaque maxillaire et d’une plaque mandibulaire avec une jonction constituée par une surface de surélévation entre les faces occlusales des dents des deux arcades. Il est une sorte de tuteur qui précède et dirige le développement du massif cranio-facial.

Cet appareil possède de grandes qualités au point de vue respiratoire et dentaire, réalisant des disjonctions inter-maxillaires lentes, la propulsion de la mandibule et constitue, par son volume, un obstacle à la respiration buccale.

Porté, il permet toute sorte de mouvement, en particulier la surélévation et les sauts d’occlusion. C’est un appareil fonctionnel d’élargissement permettant une surélévation de l’ordre de 4 à 5 mm dans la région incisive.

Il a été perfectionné par Gornouec, qui l’a armé d’un bandeau vestibulaire et de ressorts auxiliaires, améliorant sa stabilité et ses possibilités d’alignement. Il permet de réduire une endognathie bi-maxillaire symétrique, de même amplitude au maxillaire et à la mandibule. Les actions verticales sont d’un réglage plus délicat.


Références :
– Chateau M. Précis d’orthodontie et d’orthopédie maxillo-faciale. Paris : J. Prélat;1956.
– Chateau M. Orthopédie dento-faciale. Paris : J. Prélat. 1970.
– Orthod Fr 1964;35:305-306.
– Philippe J, Guédon P. L’évolution des appareils orthodontiques de 1728 à 2007. Orthod Fr 2007;78(4).

2018-12-07T16:31:09+00:00